Que devons-nous donc faire?
Lesquelles?
Comment améliorer la mobilité des seniors?
Et doit-on l’améliorer?
Ce qu’on entend régulièrement demander…
En matière de conduite, les seniors sont traités différemment des jeunes. Un accident grave a été récemment causé à Zurich par un aîné souffrant. Les autorités ont alors mené une grande étude pour déterminer quel danger représentent les seniors. 6 mois plus tard, un accident semblable a été causé par une jeune femme. On l’a à peine évoqué. Ce ne sont pas les aînés qui causent le plus d’accidents, mais les jeunes, encore téméraires et peu expérimentés; mais ce sont les aînés qui sont cloués au pilori. On juge que puisque leurs facultés diminuent, ils doivent arrêter de conduire, mais leurs stratégies de compensation sont négligées. On ne considère pas la globalité mais chaque élément isolé. L’atout des aînés est de pouvoir prévoir ce qui vient, grâce à leur ex périence. Et si les aînés ne vont plus qu’à pied, le risque d’accident augmente pour eux (alors qu’on a réduit les risques pour les autres usagers), car ils sont plus menacés comme piétons que comme automobilistes.
Il en résulte une question éthique: une jeune vie vaut-elle plus qu’une longue? Je pense que les aînés devraient utiliser leur voiture dans le cadre de leurs possibilités mais que chacun, au moment d’avoir son permis, devrait imaginer le jour où il ne l’aura plus. Plus un aîné vit longtemps, plus la probabilité augmente qu’un jour, il ne puisse plus conduire, non par égard pour les autres mais par égard pour lui. Je plaide pour que ce renoncement doit dicté par le discernement, pas par l’obligation. Si possible, car il y a toujours des têtus.